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GARE au VIH ! HALTE aux IST !


 

Le premier cas de personne atteinte du VIH au Bénin remonte à 1985. Que de chemin parcouru depuis, que de progrès réalisés, que d’avancées incontestables…
 
Et pourtant le VIH reste un ennemi redoutable dans notre région ouest- africaine.
 
Plus il sera tapi, enfoui et apparemment contrôlé, moins on s’en méfiera et plus les comportements se relâcheront et  les risques grandiront.

 

Sérologie
 
Classiquement on entend depuis longtemps « oh… encore un message sur le VIH SIDA : laissez-nous tranquilles ! ».
 
Dans les pays occidentalisés, la prévention vise désormais davantage les personnes infectées et des communautés ciblées, ce qui la rend, pour la majorité de la population, inopérante.
 
Au Bénin et en Afrique de l’Ouest, la diminution des financements limite les actions d’envergure et les campagnes médiatiques. L’effort est concentré sur la mise à disposition des antirétroviraux, véritable bouée de sauvetage thérapeutique (ils permettent de vivre des années avec le virus VIH) et mécanisme de mieux en mieux huilé de prévention (plus le nombre de personnes infectées et traitées est important, plus la transmission diminue).
 
Dans un pays où le dépistage des personnes infectées est insuffisamment fait, le taux de personnes séropositives au Bénin serait d’environ de 1,2% de la population. Risque faible ? Oui apparemment. Mais un rapport sexuel non protégé suffit. Un rapport sexuel ou un préservatif défaillant avec une personne sous traitement antirétroviral peut être contaminant mais le traitement  diminue très fortement ce risque ; par contre un rapport avec une personne qui ne se sait pas séropositive est hautement contaminant.
 
Avec des relations sexuelles mixtes entre des individus venus de communautés pour certaines très peu informées de la situation du VIH, pour d’autres issues de régions où la communauté politico-sanitaire continue à faire ce qu’elle peut pour dépister  les porteurs, le danger est réel et explosif.
 
1,2% de la population béninoise… une « travailleuse de sexe » sait que dans son groupe, l’infection avoisine plutôt 25%. Les populations appelées  « clefs » sont pour la plupart conscientes du danger et s’organisent pour limiter la contamination, à l’instar des travailleuses du sexe, des hommes ayant des relations avec les hommes et des usagers de drogues qui n’avoueront certainement pas facilement ces pratiques et appartiennent à des groupes dont on pense que la prévalence avoisine 6 à 7%. Le VIH n’est plus la « slim disease » des années préhistoriques, le progrès ont été faits avec bravoure, malgré tous les décès prématurés, mais le danger reste réel:  plus on le niera plus il rattrapera le citoyen du monde. Protégez-vous lors des relations sexuelles et faites-vous dépister. Si vous êtes séropositif, suivez scrupuleusement votre traitement. Et continuons tous à faire passer le message.

 

Dr Lise-Hélène ADJAHI
 

L’APS Bénin remercie pour sa contribution, Dr Lise-Hélène ADJAHI,  Coordinatrice Générale au Bénin pour  Médecins du Monde Suisse au Bénin.

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